●●●●●●Siobhan KaraHartman

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Dans la vie, il y a des choses qui sont certaines : la vie par la naissance est une réalité, on n'existerait pas sans cela. La fin de la vie par la mort. Personne n'est revenu de cet état. Et personne ne reviendra jamais. Dans tout ça, moi je suis simplement une fille qui a vu le jour dans un hôpital de New York, lors d'un accouchement difficile. Ma mère par chance a survécu à tout ça, de fortes chances d'y passer planant sur elle. Mon grand-frère quant à lui a toujours vu en moi son petit bijou, celle qu'il devait protéger au péril de sa vie. J'ai ainsi eu depuis ma naissance une famille aimante et cet impression d'être en sécurité que certaines personnes recherchent toute leur vie sans jamais la trouver.

Grandir, évoluer, s'affirmer, apprendre à tourner rond et se tenir à ses valeurs, voilà ce que durant mon enfance, mon adolescence et le début de ma vie d'adulte, ma famille s'est évertuée à ce que je fasse bien. Non géante, j'étais bien, petite comme je me trouvais, je n'avais guère eu une crise d'adolescence insurmontable pour mes parents. Okay, j'ai été chiante, carrément invivable, mais mon frère avait toujours été là pour pas que mes parents le sachent quand il le pouvait, me préservant du mieux qu'il le pouvait. J'ai un caractère de merde, il me l'a si souvent dit que j'ai fini par le croire. La belle vie était là... enfin, tout changea lorsque la décision tomba, aussi dure qu'elle l'était, je ne m'attendais pas à devoir tout quitter. Sans que je ne puisse rien faire pour empêcher tout ça. Bien vite, nos affaires à mon frère et moi étaient dans des cartons et nous à bord d'un avion nous amenant en Angleterre. Mais là bas y a même pas d'Américains !!! Disais-je à chaque fois que mes parents m'assuraient que là-bas nous serions bien. Je maudissais le patron de mon père de l'avoir muter dans ce coin paumé qu'était Londres. Y avait-il Internet au moins ?

Cela fait donc cinq ans que je suis à Londres, finalement j'avais été surprise de voir qu'en plus d'y avoir Internet, cette ville se trouait être plus grande que ce que je pensais. Bien plus grande et j'ai pu finir ma scolarité avec la moyenne, bien que ce soit également là que j'eus bons nombres de premières fois. J'avais fini par me faire aux Anglais, trouvant de temps en temps des Américains, cela me permettait de ne pas m'imaginer seule Américaine dans cette ville, j'avais également découvert une passion et ce que je voulais faire grâce à un Anglaise. Ou plutôt grâce à ma prof de rédaction, qui m'avait appris ce qu'était l'amour de l'écriture, ancienne journaliste, elle est dorénavant mon modèle féminin et c'est grâce à elle que je suis dorénavant journaliste judiciaire. Pourquoi judiciaire ? Parce que les meurtres etc etc avaient le mérite d'être raconté. Peut-être aurais-je du me cantonner au courrier des cœurs comme à mon début ? A cause d'un sujet en collaboration avec un des plus grand bonnets du journal sur un détraqué qui me valut de me faire enlever en bas du journal. Je ne me rappelle plus de son visage, il a fini par s'effacer avec le temps et la surdose de volonté que j'avais mis pour y parvenir. Je savais seulement que mon frère s'était démené dans cette enquête, bien qu'il n'avait guère eu l'aval de ses patrons pour le faire. Trop proche de la victime... Sans lui, je serais probablement morte à l'heure qu'il est et ma vie ne pourrait en aucun cas me réserver de nouvelles surprises. Je ne sais pas ce qui m'arrivera par la suite, peut-être un autre psychopathe énervé par un de mes articles ? Une nouvelle vie ? La famille qui s'agrandira ? Ou même la chance de trouver l'amour ? Remarque je ne le recherche pas actuellement. Mais ce qui était certain c'est que je voulais découvrir ce que l'avenir me réservait. Londres, c'est pas si mal d'un côté, pas vrai ?